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Autor: Ben
~ 14/07/09
Ce matin, nous prenons donc le métro pour nous rendre au gymnasium de la préfecture d’Aichi pour y voir les matches de sumo du jour. Le championnat d’été s’y déroule depuis 3 jours et se terminera le 25.
A notre arrivée, les matches ont déjà commencé. Il n’est pourtant que 11h00 du matin… Les matches se succèdent à raison d’un combat toutes les 6 à 8 minutes. On commence la journée avec les plus jeunes et on termine par les « yokozuna » (l’équivalent de la première division en foot).
Nous admirons donc les jeunes s’affronter, les uns après les autres en observant un rituel semblable avant et après chaque combat.
Bon à savoir: il n’y a pas de catégories de poids en sumo. Cela peut donner des combat du type de « David contre Goliath »; l’issue du combat n’est pas fixée d’avance pour autant!
Un combat type contient ces étapes:
1. l’appel des lutteurs par un crieur qui psalmodie le nom de chacun des combattants ainsi que de sa famille (son « écurie » en F1);
2. les lutteurs font ensuite une série de gestes codifiés assurant à l’adversaire que tout va bien et qu’on n’a « rien dans les mains, rien dans les poches » (une sorte de « Aka » au rugby à XV mais sans les paroles);
3. L’arbitre (le gars en robe un peu voyante dans le cercle avec les lutteurs) met les lutteurs face à face. Commence alors « la mise en place »; ils prennent leur marques et tentent d’impressionner l’adversaire en se frappant sur plusieurs parties du corps;
4. Une fois les hommes en place, face à face, le combat commence quand les deux hommes posent leurs poings à terre. Le but est maintenant de renverser l’autre (faire toucher terre à une autre partie du corps que la plante des pieds), soit en dehors du cercle (4,55m). Un temps limite de 4 minutes pour y parvenir est fixé (en général, cela suffit plus que largement). S’ils ne parviennent pas à conclure dans ce délai, la joute continuera quelques minutes plus tard. Il y a aussi des cas « délibérables »: les deux hommes sortent du cercle ensemble, les deux lutteurs tombent au même moment, etc.; dans ce cas, les 5 arbitres habillés de noir installés autour du dohyo montent dans le cercle et délibèrent. Le gagnant désigné est souvent celui qui a porté l’attaque.
5. L’arbitre désigne le vainqueur en lui montrant une sorte d’éventail en bois (puis, pour les catégories supérieures, lui remet son prix).
6. Le gagnant est prié de contenir sa joie afin de ne pas frustrer davantage son outsider.
Nous avons adoré cette journée (de 11h à 18h) passée à admirer ce type de combat. Le rituel qui l’enveloppe est impressionnant de légèreté malgré le poids parfois très important des lutteurs. Le cérémonial est coloré et parfois, certains lutteurs semblent en sortir en faisant un peu de show, ce qui rend le public hilare et fou de joie (et nous avec)!
Nous avons quand même fait un bref entracte pour aller visiter le château de Nagoya; celui-ci étant sur le même site que le gymnasium, ce ne fût pas difficile de l’atteindre.
Ce dernier nous montre bien la différence d’optique existant entre notre culture et la culture japonaise en ce qui concerne la conservation du patrimoine historique, culturel et architectural: quand un monument tombe en ruine, on le reconstruit mais en plus solide… donc souvent en béton (!) et souvent, on en profite pour y rajouter des « détails » modernes du style asenceurs et autres… Il paraîtrait que les japonais, étant tournés plus vers l’avenir que le passé, n’ont pas la même notion de conservation du passé que nous… Une des différences majeures entre nos deux sociétés.
Après cette visite, retour donc au gymnasium pour voir les plus expérimentés (et les plus célèbres) des lutteurs de sumo. Il est clair que l’on perçoit la différence avec ce que nous avons vu précédemment. Déjà, le rituel est agrémenté de « nouveautés »: jet de sel, etc. et les combats semblent plus âprement disputés… même si certains ne durent que quelques secondes au final!
Une excellente journée qui se termine par un repas dans le même resto que la veille au soir. Nous y avions bien mangé et la commande avait été facilité par la présence de photos illustrant chacun des plats, ce qui semble rare par ici. Nagoya n’est pas vraiment une ville très touristique (peu d’anglais et de caractères lisibles pour nous) et peu de gens parlant anglais…
Pour ceux qui n’en ont pas assez:
Autor: Ben
~ 15/07/09
C’est sous environ 35°C que nous sommes arrivés à Kyoto en Shinkansen Hikari 465. Arrivés à la gare, nous nous faisons apostropher par deux japonais qui nous mettent une carte de « volunteer » sous le nez. Ils font vraisemblablement partie d’une association sans but lucratif qui a pour objectif d’accueillir les touristes et les guider vers le moyen de transport le plus adéquat pour leur destination. En ce qui nous concerne, ils nous ont mis dans la navette gratuite de l’hôtel; ça tombait bien, nous ignorions qu’il y en avait une… On aurait pris le taxi :/ Merci à eux: très efficaces et souriants!!!
L’hôtel est plutôt pas mal et n’est pas aussi si mal situé qu’escompté (nous croyions qu’il était très excentré… mais non!).
Après nous être quelque peu rafraichis, nous nous sommes mis en route…
pour aller visiter notre premier temple kyotoïte: Ginkaku-ji (aussi appelé Pavillon d’argent). Un pavillon à deux étages en bois… en pleine restauration! Le jardin qui l’entoure est assez joli (à notre gout): une première partie est le jardin sec (il parait qu’on va en voir des tonnes par ici) et le second, un jardin… « normal », en étages (beaucoup de mousse cependant).
A la sortie du pavillon, nous empruntons Tetsunagakuno-michi, le chemin de la philosophie: un petit havre de paix… Une promenade de 2km le long d’un petit canal, parsemé de boutiques et de galeries d’art. Bien agréable aussi!
Nous rentrons à l’hôtel pour profiter un tout petit peu de la piscine, le temps d’un Voici et de deux chapitres de « Je suis un chat » de N Sôseki 😉
Nous nous remettons ensuite en route (en métro en fait) pour le centre ville afin d’y découvrir les festivités qui ont commencé hier pour Gion Matsuri, le grand festival d’été de Kyoto… Nous nous attendions à trouver un peu d’animation mais pas autant: c’était « Marché annuel » d’Anderlecht exposant 40! Des milliers de personnes qui déambulaient sur plusieurs grands boulevards fermés sur toute leur longueur pour l’occasion.
On y déguste quelques bonnes petites « crasses » en tant que repas du soir 😉 et on y croise de très nombreuses (jeunes) femmes habillées en Kimono et de jeunes hommes en Yukata.
De retour à l’hôtel pour la nuit, nous nous mettons à rédiger notre blog en écoutant PureFm… On envoie un message à PureFm (à Fanny Guéret) et elle le passe sur antenne: Merciiiiiiiii Fanny!
Autor: Ben
~ 16/07/09
Ce matin, départ tardif pour le centre-ville en quête de places assises pour le défilé de demain matin; on trouve ce que nous désirons au Kyoto City Tourist information center à la gare centrale. Nous quittons ensuite la gare pour rejoindre le Palais impérial dans l’espoir aussi d’obtenir des sésames pour la visite du lendemain. Bonne surprise: nous pouvons y aller tout de suite… Visite donc!
Cela ne se remarque pas sur ces photos mais il s’agit d’une visite guidée (et très encadrée!) en anglais; nous sommes environ 150 à suivre notre guide qui parle dans un tout petit ampli. Seuls ceux qui se trouvent à moins de 5 mètres ont droit aux explications 🙁 Parmi la foule bigarrée, quelques participants ont revêtu, pour ces jours de fêtes en ville, leur yukata ou leur kimono.
Nous quittons le palais impérial, qui n’est plus utilisé que pour des questions de protocole et des réceptions officielles, afin de rejoindre le magasin de thé Ippodo-tea qui nous a été renseigné par le magasin bruxellois « La maison du thé » (qu’il en soit ici officiellement remercié!).
On continue la rue commerçante couverte pour rejoindre (en faisant des détours et du shopping) le musée international de la manga de Kyoto. Bonne surprise à nouveau: pour la première fois depuis notre arrivée, les explications sont multilingues et disponibles en français… On apprécie! Hormis l’historique et les explications techniques ainsi que l’expo temporaire, il y a 200.000 bouquins disponibles à la lecture et on peut dire que les visiteurs japonais ne se privent pas! On croit d’ailleurs que certains ont passé la journée là…
Nous terminons la journée par un repas dans un resto choisi complètement au hasard: « Il y a des photos sur la carte? », « Attends, je regarde sur celle d’un client, à l’intérieur… Oui, il y en a! On y va? », « On y va! ». Déçus, nous ne l’avons pas été… Surpris par contre, ça oui!!! Ce resto doit pratiquer l’équivalent japonais de notre cuisine française: petite quantité, très savoureux, très joliment présenté mais… spécial! On ne sais toujours pas tout ce qu’on a mangé 😉
Retour ensuite vers l’hôtel. Demain sera encore une grosse journée!
Photos « rien à voir! »:
Pour compléter la rubrique ISFCJ:
- On ne peut pas fumer en rue (sauf à certains endroits prévus à cet effet [smoking area]) mais les restos sont toujours « fumeurs » 🙁
- A table, on dit aux enfants « Arrête de te moucher! Renifle!« ;
- Quand on s’assied sur le « trône », un filet d’eau se fait entendre (afin de couvrir le bruit?);
- Ce midi, on a été manger au restaurant asiatique (!)… Il s’agissait d’un resto thaï! Tiens, ça va jusqu’où l’Asie? 😉
Autor: Ben
~ 17/07/09
Aujourd’hui, on a finalement décidé de faire simple…
Lever plus tôt que d’hab pour être à temps pour le début du défilé du Gion Matsuri: le défilé des « flottes » de chars. Le Gion Matsuri est un festival traditionnel qui a lieu depuis 869: les dieux de Gion étaient alors célébrés et des « temples portables » paradaient pendant que les gens aux abords du trajet priaient pour la fin de la peste…
Aujourd’hui, 32 « confréries » entretiennent la tradition et construisent un char qui défilera le jour du Gion Matsuri. Il l’animent en jouant des airs de musique (flûtes, cloches et tambours) appelée Gion bayashi…
Devant et derrière les « chars », dont certains sont tirés et d’autres « portés », des danseurs ou figurants rendent la parade encore plus attrayante.
Nous prenons ensuite le train vers le temple Inari, un peu en-dehors de la ville. La caractéristique principale de ce temple est la présence de nombreux torii… mais alors là… vraiment très nombreux! Benoît est tombé sous le charme de l’endroit! Marie aussi d’ailleurs 😉
ISFCJ:
La bénédiction de la voiture qui sort du concessionnaire. Si, on vous jure!
Autor: Ben
~ 18/07/09
Tout d’abord, un *énorme* merci à tous ceux et celles qui laissent des commentaires. Cela nous fait très plaisir!
Aujourd’hui, excursion d’un jour en dehors de Kyoto… Cap sur Nara! Nous allons y visiter deux temples qui semblent, d’après les guides et ceux qui nous ont précédés ici, valoir le détour: le temple Todaï-ji et le Horyu-ji (situé non loin de Nara).
Contrairement aux jours précédents, le ciel n’est pas couvert: il fait assez chaud (+/- 30°C) et le soleil fait du bien. Il fait moins moite qu’en Thaïlande ou au Vietnam, c’est donc différent à supporter 😉
Todaï-ji
On nous avait prévenu: ne nourrissez pas les daims!!! Effectivement, Nara est remplie de parcs et d’espaces verts remplis de petits cervidés… Il y en a aussi un certains nombre autour du temple Todaï-ji (certains guides disent environ 1200). Nous avons respecté la consigne et l’avons comprise ensuite… quand nous avons vu certaines personnes qui les avaient nourris se faire poursuivre pour en avoir plus (même mordre ou fouiller les sacs :p).
Le temple en lui-même est très imposant… A nouveau, il semblerait que ce temple détienne un record: celui-de la plus grande construction en bois au monde. A vous de voir et de vérifier!
Il contient une statut gigantesque de Bouddha… et une croyance locale veut que si l’on parvient à passer dans le trou percé dans une des colonnes qui soutient le temple (le trou a la grandeur d’une narine de Bouddha), on accèdera à la vie éternelle. Benoît se l’est donc vu refuser pour cause d’embonpoint!
A la sortie, la statue d’un célèbre médecin (décédé) du coin qu’il suffit de toucher à l’endroit où l’on souffre pour que cela aille mieux: Benoît a essayé pour son genou gauche… on ne sait jamais 😉
Horyu-ji
A quelques encablures de là, un très beau (mais très austère) temple contenant lui de multiples trésors nationaux (statues, bronzes et autres tabernacles) qu’il était interdit de photographier. Vous serez donc contraints de vous contenter des photos prises en extérieur et dans les endroits permis…
Autor: Ben
~ 19/07/09
Comme dirait Maud (la filleule de Benoît): « Les portes se sont grand ouvertes… tu es pris au piège de la quarantaine!« … Merci à tous ceux qui lui ont envoyé des bons voeux et des souhaits à cette occasion 😉
Aujourd’hui, donc, Kinkaku-Ji, Ryoan-Ji et Nijo Castle.
Kinkaku-Ji
Ou aussi appelé « Pavillon d’Or« . Situé assez en dehors de la ville, voici donc le temple Kinkaku-Ji, construit un peu avant 1400. Il est recouvert de feuilles d’or… d’où son nom 😉 Il est entouré d’un jardin dessiné spécialement pour lui. En 1950, il a péri dans un incendie mais a été reconstruit à l’identique…
Ryoan-Ji
Le temple Ryoan-Ji, situé non loin de là (en taxi) a la particularité de renfermer un jardin sec un peu spécial… En effet, il s’agit d’une cour recouverte de gravier gris « peigné »; il représente la mer et ses ondulations. Les rochers qui y sont déposés symbolisent quant à eux les continents et les îles du monde. Le plus original reste la disposition de ces rochers, d’où que l’on se tienne pour les observer on ne parvient jamais à TOUS les apercevoir ensemble: il y en a toujours au moins un qui reste caché à notre vue…
Contigu au jardin sec, un jardin humide… pas mal joli 😉
Nijo Castle
Château construit vers 1600 pour abriter le Shogun (le seigneur). Ils y ont résidé durant 15 générations… On peut y admirer (mais pas photographier) le palais qui contient de très belles (!) pièces ornées de peintures représentant des motifs poétiques: cèdres, cerisiers en fleurs, oiseaux, faucons, etc. Des reconstitutions de scènes d’époques nous aident à nous représenter certaines tranches de vie…
Nous terminons cette visite juste à l’heure de fermeture des portes… Il commence à pleuvoir quelques gouttes quand nous entrons dans le métro. Quand nous en ressortons quelques kilomètres plus loin, c’est le déluge. Et c’est encore occupé!
Rien à voir (mais quand même un peu):
Autor: Ben
~ 21/07/09
[rédigé dans le Shinkansen Kyoto-Hiroshima le 20 juillet vers midi]
Général : Notre voyage au Japon se déroule particulièrement sereinement. Mises à part les étapes, nous n’avions pas de programme bien défini à l’avance et cela n’a posé aucun problème. Composer le programme de la journée en fonction du temps disponible et, le cas échéant, de la météo s’est avéré une solution qui nous convenait particulièrement bien. Nous parvenons ainsi à équilibrer les visites avec des temps de repos bien nécessaires pour ne pas « en faire trop ». La météo est assez constante depuis notre arrivée : nuageux avec quelques éclaircies (bienvenues).
Le peuple japonais nous semble indifférent à notre présence (un peu comme nous le sommes à la leur quand nous sommes à Bruxelles). Chacun reste de son côté de la barrière… principalement linguistique. Par contre, en cas de difficulté, nous n’avons jamais eu de mal à trouver une âme secourable (même exclusivement en japonais, on s’en est toujours tiré).
La propreté que nos prédécesseurs nous avaient tant vantée ne nous frappe vraisemblablement pas autant qu’eux ; c’est propre, soit… mais pas autant qu’attendu (on aura du mal comprendre !).
La discipline, par contre, semble vraiment faire partie intégrante de leur quotidien que ce soit :
– pour faire la queue pour attendre le bus ou le métro ;
– pour nous remettre notre monnaie avec force « Aligato gozaïmasta » ;
– pour le respect des consignes en général (les feux de signalisation, la place dans les escalators, etc.)
Cela reste impressionnant même après plusieurs jours passés ici.
Une ville n’est pas une autre. Tokyo nous est apparue comme la ville « jeuniste ». En effet, nous y avons croisé de nombreuses personnes qui nous semblaient avoir entre 15 et 35 ans ; les autres tranches de la population nous ayant semblé absentes. Au contraire, dans les autres endroits visités, les personnes plus jeunes et plus âgées sont autant présentes que par chez nous…
Nourriture: Nous nous étions brièvement initiés et entraînés à la cuisine japonaise avant de partir… Une fois sur place, nous avons constaté que nous n’avions vu (dans nos restos japonais bruxellois) que la partie émergée de l’iceberg de la gastronomie japonaise. Et quand on dit iceberg, ce n’est pas innocent… Une grande partie de celle-ci pouvant se consommer froide ! Choisir un resto en se promenant relève du parcours du combattant : trouver un resto affichant un menu en anglais est (très) rare, en trouver un qui expose des versions plastiques de ses plats l’est déjà moins ; faire son choix de cette manière nous a réservé des surprises… parfois agréables, parfois pas ! Le plus facile est encore de se reposer sur les guides de voyages ; les restos ont à chaque fois été d’excellentes surprises.
Hébergement : Nous avons choisi de voyager dans des hôtels de qualité supérieure pour pouvoir bien se reposer d’une part et pour bénéficier d’un petit déjeuner continental type buffet à chaque étape. Reste à vivre l’expérience du petit-déjeuner japonais en ryokan (c’est pour ce soir !). Le service et l’accueil dans les établissements choisis a toujours été à la hauteur de l’investissement consenti dans des mesures assez différentes mais ont toujours rencontrés nos attentes minimales…
Transports : Se déplacer au Japon est hyper facile ! Des trains nombreux et très réguliers dans toutes les directions (leur réseau de Shinkansen est incroyable et les trains régionaux vraiment efficaces) qui partent et qui arrivent à l’heure. Les métro (un peu chers à notre goût) tout aussi efficaces et nombreux, desservent très bien toutes les parties des villes visitées. Attention cependant ; il faut bien étudier son itinéraire pour ne pas changer trop souvent de compagnies de transport (chaque changement impliquant une nouvelle tarification). Les bus eux aussi s’avèrent d’une efficacité redoutable. Se déplacer à pied est aussi facile mais il faut composer avec le poids des sacs… et la chaleur !
Achats : Evidemment, Marie a trouvé ici plein de petites choses à ramener (tissus, mouchoirs,…). Pâtisseries diversement fourrées. Énormément de breloques à attacher à son gsm (il y en a vraiment pour tous les goûts !). Baguettes (pour manger, pas de pain). Benoît a du un peu chercher pour trouver les 2 ou 3 t-shirts qu’il se ramènera.
Visites : Comme vous pouvez le constater jusqu’à présent, nous orientons nos visites sur les villes et les temples plus qu’autre chose… C’est ce que nous apprécions. Nous n’avons pas d’attirance particulière pour la montagne (nous n’avons pas même aperçu le Mont Fuji), ni pour la campagne…
Temples : qu’il soit bouddhiste ou shinoïste, le temple japonais nous semble fréquenté par des fidèles moins fervents qu’ailleurs en Asie (particulièrement en Thaïlande et au Vietnam). Nous avons même eu l’impression (du côté de notre lorgnette ethnocentrée) qu’il s’agissait par moment plus d’un « devoir » que d’une réelle envie ou dévotion… Cela nous a un peu moins plu dans cette dimension…
Musées : nous en avons finalement peu visité…
Des questions? Si nous le pouvons, nous nous ferons un plaisir de tenter d’y répondre…
Autor: Ben
[tapé le soir du 20 juillet mais pas de connexion Internet disponible]
Arrivée à Hiroshima pour notre correspondance vers Miyajima ce matin… sous des trombes d’eau ! On aurait pu rêver meilleur accueil :/
Il semblerait en outre que les trains locaux nippons ne supportent pas l’eau : « No train ! You can take tramway »… Donc, à cause de la pluie, les trains ne roulent pas mais on peut prendre le tram ; faut pas chercher à comprendre… On retrouve un peu le côté rock’n roll de l’Asie : ouf !
On arrive donc au petit embarcadère du ferry qui nous mène sur l’autre rive, dans la brume de l’île de Miyajima. On distingue « le » torii dans le brouillard qui enveloppe les petites montagnettes (413m) derrière lui.
En fait, sur l’île de Miyajima, il n’y a pas grand-chose à voir ou à faire… hormis le (très beau) torii et le temple adjacent… Il y a aussi un très bel aquarium qui déplace en général les foules mais celui-ci est en travaux et rouvrira en 2011.
Nous voilà donc coincés au ryokan après avoir fait le tour des attractions de l’île et de sa rue commerçante (juste avant que tout n’y ferme… à 17:00 !). Ceci étant dit, jusqu’à maintenant, l’expérience ryokan est amusante. Certes, le confort y est moindre que dans un hôtel « à l’occidentale » mais le plaisir de dormir sur des futons, de manger accroupi et de boire du thé vert… compense, au moins en originalité 😉
Ce soir, nous avons donc eu droit au repas du soir au ryokan : vraiment excellent d’un bout à l’autre. Beaucoup de poissons crus mais chaque fois en petite quantité. Puis, petit plat de viande, riz et soupe miso, le tout suivi d’un petit dessert composé d’une tarte au fromage (!) et d’une petite grappe de tout petits raisins. « Godisosama ! (J’ai très bien mangé !) »
Notre chambre est dans un ryokan situé dans la forêt, à flanc de colline, parmi les érables, les daims… ainsi que la cascade juste en dessous de notre chambre et les grenouilles (qui font un potin monstre ce soir ! encore une partie du plaisir à mentionner !). Notre chambre est très correcte. Puisqu’internet répond absent et que la tv ne diffuse que des programmes en japonais, nous en profitons pour sortir notre jeu de société et écouter quelques morceaux enregistrés (bien à point) sur le lecteur mp3… avant de taper ces quelques lignes. Demain, on se lève tôt pour le petit déj’ prévu à 08:00… Ça rigole pas avec les horaires, ici !
Autor: Ben
Nous ne comprenons pas… Il y a peu de drapeaux belges aux fenêtres, contrairement à l’habitude 😉 Par contre, la drache nationale est au rendez-vous, elle! Ce matin, au lever (08:00, la grand-mère Fukomi à notre porte: « Good Morning! Breakfast!« ; résultat, à 09:30, on était dans le bateau vers Hiroshima), au ryokan de Miyajima, il pleuvait… fort! A l’arrivée à Hiroshima, il pleuvait encore plus fort! Une fois à notre hôtel, il pleuvait des seaux! Après s’être un petit peu séchés, nous nous sommes quand même mis en route ou plutôt en tram… sous la pluie!
Arrivés au Dome de la bombe-A, la pluie a cessé… Un signe de bienvenue sur le site, à coup sûr 😉
Déjà rien que de voir ces ruines, nous sommes émus. Nous prenons conscience que nous sommes au pied de (ce que nous considérons être) un bel exemple de l’absurdité humaine, d’un témoignage criant des dégâts que peuvent causer la guerre entre les peuples… Sur un panneau, il est inscrit que « cet édifice sera maintenu sur pieds pour que l’on n’oublie pas« .
Plus loin, nous pénétrons dans le Memorial national de la paix des victimes de la bombe. Tout aussi impressionnant de pouvoir voir les objets, les photos des disparus lors de l’explosion. Ils sont très émouvants, les témoignages recueillis par centaines en vidéo, il y a quelques années de personnes qui en ont réchappé et qui témoinent de l’horreur de ce qu’ils ont vu et vécu.
Plus loin encore, la flamme de la paix « qui ne sera pas éteinte tant la dernière une bombe atomique ne sera pas détruite« .
Il y a aussi, le Memorial des enfants pour la paix, inspiré par une petite fille, Sadako, atteinte de la leucémie. Celle-ci pour tenter d’échapper à la maladie tenta des réaliser 1000 grues en papier (selon une croyance réaliser 1000 grues en papier vous permet de réaliser votre voeu); elle décéda avant d’y parvenir. Son histoire émut la population et des enfants continuèrent son oeuvre. Aujourd’hui encore, des écoles envoient leurs ribambelles de grues en papier… Elles y sont exposées.
Mais la partie la plus impressionnante et le lieu où on prend (si jamais c’était possible) la mesure de ce qui est arrivé est le Musée du Memorial de la Paix. Maquette, mannequins de victimes, photos, reproductions (parfois en grandeur nature) criantes de vérité ainsi que toutes sortes de renseignements concernant les motifs qui ont mené les soldats US à larguer la bombe…
Une demi-journée riche en émotion(s).
Nous décidons ensuite de continuer plus légèrement en nous rendant au MOCA (Museum Of Contemorary Art). Malheureusement, l’arrêt « shopping » fait entre les deux visites nous fût fatal. Nous devrons revenir demain 😉
Autor: Ben
~ 22/07/09
Les nuages se sont vidés durant la nuit et on laissé place à un ciel légèrement voilé. Quand nous sortons pour nous rendre au MOCA, nous avons l’impression que quelque chose ne tourne pas rond. En effet, tous les japonais on le nez en l’air ! Il semblerait que l’éclipse puisse bel et bien être observée depuis Hiroshima… De fait, en profitant d’un ou deux rares nuages, on peut constater que le soleil est partiellement (l’éclipse totale n’est visible que depuis les îles du sud) caché par la lune et que la luminosité est en train de baisser.
Nous poursuivons néanmoins notre chemin vers le musée d’art contemporain d’Hiroshima. Un bâtiment très moderne (on n’en attendait pas moins ;)) nous attend et nous propose pas moins de 4 salles « remplies » d’œuvres d’artistes japonais. La majorité d’entre elles (mais pas toutes) ont pour thème le bombardement de 1945… Nous repartons donc un peu déçus et restons sur notre faim ! Nous avons déjà vu plus belles (à notre goût du moins) et plus conséquentes collections dans d’autres musées d’art contemporain.
Nous prenons le train pour une visite un peu en-dehors des sentiers battus pour le début d’après-midi : le Lonely Planet renseigne effectivement la possibilité de visiter l’usine Mazda et de pouvoir en observer les lignes de production. Nous en profitons donc puisque pour le moment, les visites de l’usine Audi Forest sont suspendues 😉
Nous ne pouvons malheureusement pas prendre de photos de la chaîne de production et vous renvoyons donc à l’unique photo présente sur leur site web.
Visite intéressante pour les 25 minutes passées à pouvoir observer les ouvriers s’affairer avec (ce que nous considérons comme un peu de) stress. L’heure de visite du musée et de l’explication du fonctionnement du moteur rotatif nous a moins passionnés…
Nous revenons ensuite à l’hôtel pour récupérer nos bagages et prendre le Shinkansen vers Osaka où nous faisons notre prochaine étape. Nous effectuons ce voyage dans une « silence car », un compartiment dans lequel a priori, il n’y a aucun bruit ; va-t-on pouvoir relever le défi ? Et bien, nous oui, mais pas nos voisins… Il y a autant de bruit que dans les autres compartiments 🙁
Arrivée à Osaka un peu avant 19:00; autant dire la nuit! On trouve le bus navette vers l’hôtel grâce au stand d’information de la gare (très, très, très gentils et compétents; je n’imagine pas pouvoir obtenir le même service à Bruxelles :() Installation à l’hôtel et souper près de la gare dans un petit resto de fondue et yakitori; on a choisi un mix de yakitori et des salades: *délicieux* et pourtant, on ne comprenait rien à la carte (rédigée, évidemment, uniquement en japonais!).
ISFCJ: