Ce matin, ciel brumeux… hum!
Cela n’empêchera pas les laos d’aller rendre hommage au temple et demander santé, argent et félicité en retour au Bouddha. Toute la ville se rue donc dans les temples afin d’y faire des offrandes (nourriture et argent, entre autres) aux moines.
Après la visite au temple, nous avons donc pris la direction du premier site des plaines des jarres. Quelques photos des jarres seulement car il est assez difficile de rendre des jarres « sexy ». Une des habitudes ici, pour les laos, est de se faire tirer le portrait par un photographe et d’imprimer immédiatement la photo, puis de la mettre sous cadre pour pouvoir l’accrocher ou le poser en rentrant. Les photographes ont installé leur imprimante dans des petites boites en bois sur le site ; on en a vu d’autres qui la portaient en bandoulière. Astucieux !
Nous demandons à Christophe de nous conduire en suite vers un autre site, dont le paysage aux alentours vaut, parait-il, la peine. Sur le chemin (car il ne s’agit maintenant plus de route), nous avons l’occasion de prendre l’un ou l’autre cliché…
Vous vous demandez sûrement à quoi servent toutes ces jarres, probablement deux fois millénaires, éparpillées ainsi dans le paysage. Non? Passez alors au paragraphe suivant… Oui? Nous aussi! Plusieurs hypothèses circulent: jarres à vin ou alcool (mais pourquoi à ces endroits?), sépultures (pas le moindre ossement retrouvé), cachette au trésor (quelques menus objets retrouvé dans l’une d’elle qui avait encore un couvercle). Bref, c’est un peu leur Carnac (n’est-ce pas Jean-Claude?)
Nous nous dirigeons ensuite vers un village dont la spécialité est la confection de cuillères en alu et autre métaux récupérés des douilles et munitions laissées dans les champs par la guerre qui a eu lieu de ‘64 à ’73.
Il était ensuite (grand) temps de prendre notre repas, dans un très agréable petit resto au bord d’un petit lac. En le quittant, nous sommes allés dans un autre temple pour y assister à l’ondoiement du Bouddha ; les fidèles viennent « doucher » Bouddha pour s’attirer ses bonnes grâces et lui demander d’exaucer quelque vœu.
Sur le chemin du retour vers l’hôtel, des jeunes gens se tiennent sur le bord de la route et aspergent parfois copieusement tous ceux qui peuvent être mouillés (piétons, cyclistes, motards, etc.) ; on se demande comment il n’y a pas plus d’accidents. De plus, depuis ce midi, la Beerlao coule à flots et on voit que certains n’ont plus les idées claires 😉 Il va sans dire que nous avons évidemment eu droit à nos petites douches aussi 🙂
Merci pour cette riche journée.
Vraiment mystérieuses toutes ces jarres, et pourtant l’explication est sans doute triviale. Les âmes des morts doivent se bidonner (lol) en entendant des gugusses émettre les hypothèses les plus folles.
D’autres photos valent vraiment la peine. Par exemple, le touriste qui parle à Christophe, sa tête me dit quelque chose. Enfin c’est pas très important.
Non le plus émouvant dans ce reportage, c’est évidemment de voir ce qu’ils font avec leurs douilles. Recyclage d’un passé sombre, message d’espoir. Il paraît qu’ils peignent ces cuillères en jaune, vert, bleu, rouge vif… Un arc-en-ciel pour exorciser cette guerre.
Et pour ceux que la couleur dans les douilles fait grimacer, il reste évidemment les modèles en métal.
Merci… I got this one 😉